Co-création du changement : le rôle fondamental de l’alliance thérapeutique dans le counselling

Points clés :

  1. Alliance thérapeutique 
  2. Connexion thérapeutique 
  3. Boussole pour le changement 

Dans le domaine de la santé mentale, l’importance de l’alliance thérapeutique est essentielle. Elle peut être décrite comme la relation de confiance et de collaboration entre un client et un thérapeute qui constitue la fondation des résultats thérapeutiques réussis (Cuncic, 2023). Ce lien va au-delà de l’interaction professionnelle ; il s’agit d’un lien dynamique qui favorise un environnement où le développement personnel et le changement peuvent prospérer (Ardito & Rabellino, 2011).

Un aspect clé de cette alliance est le concept d’une bonne connexion thérapeutique. Tout comme chaque individu est unique, il en va de même pour ses besoins et ses préférences en thérapie. La bonne connexion thérapeutique est l’interaction entre un client et un thérapeute où les personnalités, les styles de communication et les approches thérapeutiques s’alignent. Comme un habit sur mesure, le bon ajustement garantit que le processus thérapeutique est non seulement efficace, mais aussi confortable pour le client.

Lorsque les clients ressentent une véritable connexion avec leurs thérapeutes, cela crée un espace sûr pour la vulnérabilité, l’authenticité et l’exploration de soi – ce qui est le plus grand indicateur de succès thérapeutique. Une distance, à l’inverse, peut entraver les progrès et laisser les clients se sentir non-entendus, insatisfaits ou incompris.

Les thérapeutes qui accordent la priorité à l’établissement d’une alliance thérapeutique solide font preuve d’empathie, de confiance, de respect, d’écoute active et d’un véritable engagement envers le bien-être de leurs clients. L’alliance thérapeutique n’est pas établie du jour au lendemain, mais alors que les clients naviguent dans le chemin souvent difficile de la découverte de soi et de la croissance, l’alliance thérapeutique devient la boussole qui les guide vers la guérison et la résilience. La recherche a montré que la qualité de l’alliance thérapeutique agit comme un prédicteur fiable de l’engagement thérapeutique positif, de la motivation et des résultats cliniques – indépendamment de l’approche psychothérapeutique utilisée (Ardito et al., 2011).

Essentiellement, l’alliance thérapeutique et la bonne connexion thérapeutique ne sont pas seulement des concepts abstraits ; ils sont le cœur et l’âme d’une thérapie efficace. En reconnaissant et en nourrissant cette alliance, les clients et les thérapeutes co-créent un espace de transformation où le changement et la croissance personnelle deviennent non seulement possibles, mais probables.

Les conseils pour améliorer votre expérience thérapeutique comprennent le fait de lui donner quelques séances avant de décider si l’alliance thérapeutique / connexion se sent bien, ne pas avoir peur de poser des questions sur le processus, s’assurer que vous vous sentez entendu, vu, compris et considéré, exprimer vos besoins, fournir des commentaires à votre thérapeute, réfléchir sur votre parcours thérapeutique, et garder les lignes de communication ouvertes sur vos objectifs et besoins changeants.

Natasha Vujovic, M.Psy, P.A., (Stagiaire) est une psychothérapeute autorisée (stagiaire) au CFIR-CPRI. Elle travaille avec des adultes et des couples anglophones qui éprouvent un large éventail de difficultés psychologiques et relationnelles, y compris l’anxiété et le stress, la dépression, régulation de l’humeur, le deuil, les conflits relationnels, les traumatismes, les transitions de vie, la personnalité, l’image corporelle, le mariage et le pré-mariage, les conflits internes, la dynamique familiale et l’estime de soi. Natasha est une thérapeute intégrative s’appuyant sur les théories psychodynamiques / analytiques et adopte une approche collaborative et honnête de la session.

Références:

Ardito, R. B., & Rabellino, D. (2011). Therapeutic alliance and outcome of psychotherapy: historical excursus, measurements, and prospects for research. Frontiers in Psychology, 2, 270. https://doi.org/10.3389/fpsyg.2011.00270

Cuncic, A. (2023, November 30). Why a Therapeutic Alliance Is Important in Therapy. Verywell Mind. https://www.verywellmind.com/the-therapeutic-alliance-2671571

Que puis-je faire pour progresser dans mon processus de changement? Partie 2

Dans cette deuxième partie du blog sur les étapes du changement, quelques techniques vous sont partagées pour vous aider à passer d’un stade à l’autre ou à soutenir un proche qui vit un processus de changement.Notez, cependant, que revenir à une étape précédente n’est pas un échec. Peut-être cela peut-il êtreconsidéré comme un rappel que plus de travail devait être fait à l’étape précédente avant de passer à lasuivante. Les humains changent constamment et s’adaptent à des situations externes et internes; parconséquent, il est normal que notre motivation fluctue également.

  1. Pré-contemplation : À ce stade, comme nous ne sommes peut-être pas encore conscients des conséquences du comportement, il peut être aidant de l’évaluer, et de réfléchir à ce que l’on veut. End’autres termes, nous voulons être plus conscient du comportement et de ses impacts.
    • Comment aider quelqu’un au stade de la pré-contemplation:
      • Offrir votre support et écoute active.
      • Fournir de l’information sur les répercussions du comportement, sans porter de jugement.
  2. Contemplation : Maintenant que vous commencez à connaître les répercussions du comportement,vous serez plus en mesure d’identifier les avantages et les inconvénients d’apporter un changement.Cela peut aider à considérer comment votre vie pourrait être différente si vous modifiez le comportement de quelconque façon.
    • Comment aider quelqu’un à l’étape de la contemplation:
      • Discuter des avantages et des inconvénients du changement avec la personne.
      • Laisser la personne décider elle-même si elle veut changer le comportement.
  3. Préparation : À ce stade, nous voulons identifier tous les obstacles qui peuvent entraver auchangement, ainsi que les compétences et les étapes nécessaires pour y parvenir.
    • Comment aider quelqu’un à l’étape de la préparation:
      • Aider la personne à identifier les obstacles potentiels.
      • Encourager la personne dans sa décision et sa planification.
  4. Action : Ici, nous voulons utiliser votre système de soutien et vos stratégies d’adaptation pour que lechangement se produise aussi longtemps que possible. N’oubliez pas qu’il est normal de revenir à l’étape de la préparation (ou à une autre étape précédente) et de penser à plus d’avantages et d’inconvénients ou d’identifier d’autres obstacles qui ont complexifié la mise en place du plan d’action.
    • Comment aider quelqu’un à l’étape de l’action:
      • Contacter la personne et prenez de ses nouvelles.
      • Rappeler-lui les avantages à long terme de ses objectifs.
      • Jouer un rôle de soutien dans la vie de la personne.
  5. Maintien : Une fois que le plan d’action a été mis en pratique, nous voulons identifier des stratégies etdes outils d’adaptation pour aider à le maintenir pendant une plus longue période de temps. L’idée estd’avoir des outils qui peuvent être utiles pour vous soutenir lorsque vous vivez différentes émotions (parexemple: Vers quoi/vers qui vous tournerez-vous lorsque vous serez heureux? Quand vous êtes triste?Vous sentez-vous à risque de revenir à l’ancien comportement si vous avez une mauvaise journée?)
    • Comment aider quelqu’un à l’étape de la maintenance:
      • Aider la personne à élaborer un plan pour la soutenir à long terme.
      • Rappeler à la personne ses forces et ce qu’elle a accompli jusqu’à présent.

Si vous éprouvez des difficultés à changer un comportement ou si vous avez de la difficulté à soutenir unproche dans son propre processus de changement, sachez qu’il y a des thérapeutes au CFIR-CPRI qui sontdisponibles pour vous soutenir. Nos professionnels sont formés pour vous aider à mieux comprendre ce quivous empêche d’atteindre les changements que vous souhaitez, et de développer votre motivation. Contactez-nous via admin@cfir.ca et un membre de notre équipe se fera un plaisir de vous aider.

Natalie Guenette, M.A., R. P. est une psychothérapeute autorisée qui travaille avec des adultes en anglais eten français. Elle travaille avec un cadre intégratif et fournit des services à ceux qui éprouvent un large éventailde difficultés, y compris la consommation de substances, la dépression, l’anxiété, l’estime de soi et lestraumatismes.

Pourquoi je ne peux pas changer? Partie 1

Vous êtes-vous déjà senti coincé et incapable de changer un comportement ? Vous n’avez pas la motivation de faire le changement nécessaire ? Vous vous sentez comme si ce n’est pas encore le bon moment ? C’est peut-être parce que vous êtes encore ambivalent par rapport au changement. 

Le modèle théorique (Prochaska et al., 1992) décrit 5 étapes que les gens rencontrent lorsqu’ils essaient de changer. Les recherches montrent que ce modèle peut être efficace à changer une variété de comportements, tels que les dépendances (Rahian, N. & Cogburn, M., 2023). Il est important de noter qu’il est commun, et normal, de passer d’une étape à une autre, et même de faire un retour vers une étape que nous avions précédemment « terminée », car le processus de changement n’est PAS linéaire. 

  1. Pré-contemplation : À ce stade, les gens ne voient pas leur comportement comme un problème et, par conséquent, ne pensent pas nécessairement à le changer. Il peut y avoir une résistance à apporter desmodifications et /ou à recevoir de l’aide. On nie souvent le comportement problématique.
  2. Contemplation : Dans cette deuxième phase, les gens commencent à reconnaître que le comportement peutêtre problématique et commencent à envisager un changement. En raison de l’ambivalence autour duchangement, il est fréquent que les gens restent coincés à ce stade pendant un certain temps. À l’étape de lacontemplation, les gens considèrent généralement les avantages et les inconvénients du changement. Par contre, les inconvénients à modifier le comportement continuent de peser plus dans la balance.
  3. Préparation : Les gens s’engagent à changer à ce stade et ont généralement commencé à prendre desmesures pour changer. Un plan d’action est établi, et les avantages du changement l’emportent maintenantsur les inconvénients dans la balance.
  4. Action : À l’étape de l’action, les gens participent activement à la modification de leur comportement. C’estgénéralement le stade le plus court, et aussi l’étape où les gens sont les plus à risque de revenir aucomportement initial, ou, en d’autres termes, de rechuter.
  5. Maintien : Cette dernière étape est atteinte lorsque les gens ont maintenu le changement pendant environ sixmois. Le risque de rechute a diminué, et les gens renforcent leur confiance dans leur capacité à maintenir lesnouvelles stratégies d’adaptation développées tout au long du processus de changement.

Les thérapeutes de CFIR-CPRI peuvent vous aider à vous soutenir dans votre processus de changement pourmieux comprendre ce qui vous empêche d’atteindre les changements que vous espérez, et aussi pourdévelopper votre motivation au changement. Contactez-nous via admin@cfir.ca et un membre de notre équipese fera un plaisir de vous aider.

Natalie Guenette, M.A., R. P. est une psychothérapeute autorisée qui travaille avec des adultes en anglais eten français. Elle travaille avec une approche intégrative et offre des services à ceux qui éprouvent un largeéventail de difficultés, y compris la consommation de substances, la dépression, l’anxiété, l’estime de soi et lestraumatismes.