Établir et maintenir vos limites

Dr. Karine Côté, C.Psych.

L’importance d’affirmer ses limites pour promouvoir des relations saines et durables avec les autres est de plus en plus évoquée dans les médias. Que ce soit avec votre partenaire, un parent, un frère ou une sœur, un ami ou un collègue de travail, être capable d’identifier et d’affirmer vos limites est une habileté importante à développer.

Les limites sont définies comme des besoins et règles que nous fixons dans nos relations. Elles peuvent être de nature psychologique, émotionnelle ou physique et nécessitent une capacité à être conscient de nos besoins et de nos limites dans diverses situations (DBT.com, 2024). Les limites peuvent nous aider à répondre à nos besoins interpersonnels, à favoriser la proximité, à limiter l’enchevêtrement et à accroître notre sentiment d’efficacité personnelle.

Voici quelques ingrédients clés à garder à l’esprit pour vous aider à établir et à maintenir vos limites avec les autres.

Identifier : Vos pensées, émotions et sensations physiques représentent un guide de vos besoins et limites internes. Être à leur écoute et développer votre capacité à comprendre leur signification et leur fonction sous-jacentes peut vous aider à identifier vos besoins et vos limites.

Affirmer : Vos limites auront bien plus de chance d’être respectées si elles sont clairement exprimées aux autres. Parler au je et communiquer lorsque vous et l’autre êtes émotionnellement régulés vous donnera également la meilleure chance d’être entendu.

Clarifier : Parfois, l’intention ou la signification de nos limites peuvent être mal comprises par les autres. Prendre l’espace pour les clarifier lorsque nécessaire augmentera également vos chances d’être entendu et respecté dans vos limites.

Renforcer : Lorsque l’autre a modifié ses comportements ou ses réactions pour respecter vos limites, le reconnaître et montrer votre appréciation peut l’aider à confirmer qu’il est sur la bonne voie pour répondre à vos besoins – et donc renforcer ces changements positifs.

Répéter : Dans certains cas, affirmer une limite une fois peut ne pas suffire pour qu’elle soit systématiquement respectée par l’autre. Après tout, les vieilles habitudes peuvent revenir au galop ! Répéter la limite peut également aider à maintenir les changements nécessaires dans vos relations interpersonnelles.

Affirmer ses limites et s’engager dans des relations satisfaisantes, respectueuses et durables peut parfois présenter des défis. Les cliniciens du CFIR-CPRI sont là pour vous aider si vous avez besoin d’aide pour naviguer vos dynamiques interpersonnelles plus complexes.

Référence

DBT.com (2024). Interpersonal Boundaries. https://dialecticalbehaviortherapy.com/
interpersonal-effectiveness/interpersonal-boundaries/

Dr. Karine Côté, C.Psych, est une psychologue au Centre pour les relations interpersonnelles (CPRI). Dr. Côté offre des services psychologiques aux adultes et couples qui vivent avec une diversité de difficultés psychologiques et relationnelles liées aux troubles de l’humeur et de l’anxiété, trauma, troubles alimentaires, perturbations de sommeil, et difficultés relationnelles. Elle travaille à partir d’une approche humaniste en intégrant des techniques thérapeutiques de la psychothérapie expérientielle et des relations d’objet, centrée sur les émotions (TCÉ) et cognitive-comportementale (TCC).

L’importance des émotions: Partie 2

Bienvenue à la deuxième partie du blog! Dans la première partie, nous avons répondu à trois questions : 1) que sont les émotions? 2) pourquoi sont-elles aussi importantes? & 3) qu’est-ce que les émotions primaires et secondaires? Dans cette deuxième partie, nous aborderons la façon d’identifier les émotions et les besoins. Je veux rappeler que c’est quelque chose qui peut être pratiqué, appris et développé! Il est tout à fait normal de ne pas savoir comment le faire instinctivement.  

Comment identifier vos émotions et vos besoins?  

Vous entendrez probablement beaucoup de gens dire que vous devez faire face à vos émotions. Je préfère dire que nous devons être avec nos émotions. Être avec nos émotions, faire un effort conscient pour les ressentir, et s’asseoir avec vous permettra de les identifier. Si cela est difficile, je vous suggère d’essayer d’utiliser un outil pour vous aider, tel que la roue des émotions :  

Il y a deux façons d’utiliser la roue : 

1 – Commencez au centre, choisissez ce que vous ressentez (p. ex : la colère) et jetez un œil aux différents types de colère que nous pouvons avoir tendance à ressentir (aller vers l’extrémité de la roue).  

2- Commencez vers l’extrémité (p. ex : vous vous sentez vide) et faites votre chemin vers le milieu de la roue pour vois quelle émotion y est liée (p. ex : tristesse). Je vous suggère également de regarder d’autres émotions (p. ex : si vous vous sentez en colère, allez jeter un coup d’œil à la peur, à la tristesse, etc.) pour identifier les émotions primaires par rapport aux émotions secondaires.  

Enfin, gardez à l’esprit que cet outil vous amène dans un type de traitement plus cognitif, il est donc important de revenir s’asseoir avec vos émotions une fois que vous les avez identifiés (observer comment les émotions vous font sentir dans votre corps).  

De plus, il est important d’identifier vos besoins à la racine des émotions et des sentiments que nous avons. Par exemple, nous avons identifié que votre émotion principale est l’abandon. Vous pouvez alors vous demander : « De quoi ai-je besoin (de moi-même ou de l’autre) pour ne pas me sentir abandonné? ». Une fois que vous avez identifié votre besoin, vous pouvez le communiquer à l’autre personne impliquée. Identifier nos émotions et nos besoins est important car cela optimise le bien-être sain et optimise les relations saines avec les autres. 

Dr. Mélodie Brown, D. Psy., C. Psych., est psychologue clinicienne et co-fondatrice du CFIR (St. Catharines). Elle offre de la psychothérapie individuelle aux adultes et aux couples, ainsi que des évaluations psychodiagnostiques pour les adultes, en français et en anglais. Elle offre aussi de la supervision clinique à des étudiants qui terminent leur maitrise ou leur doctorat en counselling ou psychologie clinique.

L’importance des émotions: Partie 1

Dans cette série de blog en deux parties, quatre questions clés sur les émotions seront répondues. Nous parlerons de ce que sont les émotions, pourquoi elles sont importantes, la différence entre les émotions primaires et secondaires, et la façon d’identifier les émotions et les besoins sous-jacents. La plupart d’entre nous n’apprenons pas ces concepts en grandissant, car il n’y a généralement peu d’éducation qui est faite sur ce sujet à l’école ou de la part des parents, donc je suis ravie de vous partager ces merveilleuses connaissances avec vous !  

Que sont les émotions?  

L’Association américaine de psychologie (APA, 2022) définit les émotions comme « des réactions mentales conscientes subjectivement vécues comme des sentiments forts généralement dirigés vers un objet spécifique et généralement accompagnés de changements physiologiques et comportementaux dans le corps » (APA, 2022). J’aime voir les émotions comme des petits messagers – notre cerveau et notre corps nous envoient un message sur quelque chose qui se passe dans notre monde. Cela vaut autant pour les émotions agréables et celles qui sont plus inconfortables – malgré que nous n’aimions pas ressentir des émotions inconfortables, elles sont tout aussi importantes.  

Pourquoi les émotions sont-elles importantes?  

Comme mentionné ci-dessus, nous n’aimons généralement pas ressentir des émotions inconfortables. Elles sont cependant très importantes et font partie des expériences humaines normales. Les émotions sont importantes puisqu’elles peuvent nous aider à comprendre ce que nous ressentons à propos d’une situation ou d’une personne, à communiquer avec les autres, à agir rapidement dans des situations urgentes, à identifier quand nous devons établir des limites, à identifier des besoins non-comblés, à traiter des situations, et bien plus encore! Pour ce faire, il est important que nous apprenions à identifier ce que nous ressentons, à faire la différence entre les émotions primaires et secondaires, ainsi qu’apprendre à identifier nos besoins. 

Que sont les émotions primaires et secondaires?  

Une émotion primaire est un sentiment à l’origine de notre réaction et une émotion secondaire est une réaction émotionnelle à une émotion ou à une situation. Par exemple, souvent, lorsque je rencontre des couples en thérapie, j’entends un partenaire dire quelque chose comme : « mon partenaire me met tellement en colère! ». Lorsque nous explorons cette colère, nous nous rendons compte qu’il y a quelque chose de sous-jacent, quelque chose de plus profond. Souvent, nous découvrons que la personne se sent blessée ou abandonnée, ou non vue ou entendue. Dans cette situation, l’émotion primaire serait de se sentir abandonné par exemple, et l’émotion secondaire serait la colère. Lorsque vous ressentez une émotion, il est toujours important de s’asseoir avec elle et de voir ce qui est vraiment là – identifier l’émotion primaire par rapport à l’émotion secondaire. Cela vous aidera alors à identifier ce dont vous avez besoin pour vous sentir mieux.  

La deuxième partie de ce blog examinera comment identifier les émotions et les besoins.  

Dr. Mélodie Brown, D. Psy., C. Psych., est psychologue clinicienne et co-fondatrice du CFIR (St. Catharines). Elle offre de la psychothérapie individuelle aux adultes et aux couples, ainsi que des évaluations psychodiagnostiques pour les adultes, en français et en anglais. Elle offre aussi de la supervision clinique à des étudiants qui terminent leur maitrise ou leur doctorat en counselling ou psychologie clinique. 

Boîte à outils pour la régulation des émotions- Partie 2 

Comme les émotions sont nécessaires et font parties de l’expérience humaine, il est possible de développer la régulation des émotions afin de pouvoir apprendre à mieux les gérer. Ci-dessous, vous pouvez trouver des techniques et des outils que vous pourriez utiliser pour développer et améliorer votre régulation et tolérance des émotions (Harris, 2019 et Van Dijk, 2012). Vous pouvez aussi les ajouter à votre boîte à outils pour vous sentir plus prêt lorsque vous en aurez besoin (par exemple, durant un moment d’émotions plus intenses).  

  1. Exercice de grounding : 5-4-3-2-1  

En faisant l’expérience d’émotions difficiles ou intenses, nous pouvons se ramener au moment présent en effectuant un exercice de grounding et en utilisant nos 5 sens. Ceci peut aussi augmenter notre sentiment de gestion de nos émotions.   

Commencez par prendre 3 grandes respirations et ensuite :  

  • Nommer 5 choses que vous pouvez voir.  
  • Nommer 4 choses que vous pouvez entendre.  
  • Nommer 3 choses que vous pouvez toucher.  
  • Nommer 2 choses que vous pouvez sentir.  
  • Nommer 1 chose que vous pouvez goûter.  
  1. Exercice de respiration  

Vous pouvez aussi essayer un exercice de respiration pour relaxer votre corps, ralentir vos sensations, vos émotions et vos pensées, et vous sentir plus calme. Ceci peut mener à un niveau de stabilisation des émotions. 

Commencez par mettre votre main sur votre ventre et ensuite:  

  • Inspirez pendant 4 secondes par le nez. 
  • Expirez pendant 6 secondes par la bouche. 
  • Continuez pendant 1-2 minutes ou jusqu’à ce que vous vous sentiez plus calme. 
  1. Activités apaisantes 

Une fois que nous avons pratiqué la respiration ou le grounding, et que le niveau d’activation des émotions est plus bas, nous pouvons passer aux pratiques d’auto-soins. Par exemple, il peut être utile de pratiquer une activité apaisante pour relaxer et calmer nos expériences et sensations physiques et émotionnelles. Il est important de prendre soin de nous et de trouver une activité qui nous fait du bien.  

Par exemple :  

  • Allez se chercher un thé ou café  
  • Prendre un bain chaud ou une douche chaude  
  • Allez dehors et prendre de l’aire fraîche 
  • Écouter de la musique  
  • Danser, bouger ou faire de l’exercice 
  • À vous d’en découvrir! 
  1. Conscience de soi (self-awareness

Lorsque nous avons retrouvé un niveau de stabilisation des émotions ou que l’émotion est tolérable, il est recommandé de développer la conscience de soi en réfléchissant sur l’expérience émotionnelle. Essayer d’observer comment vous vous sentez et de nommer votre émotion. Explorer cette émotion sans la juger. Est-ce qu’elle apporte des sensations physiques? Des actions ou des comportements? Des pensées? Qu’est-ce qui a mené à cette émotion? 

Si vous rencontrez des difficultés à réguler vos émotions, à les identifier et à les reconnaître ou vous croyez que vos émotions peuvent causer des difficultés dans votre vie, la thérapie peut être un processus qui peut vous aider à développer la régulation émotionnelle. Les thérapeutes du CPRI-CFIR sont disponibles pour vous soutenir dans ce processus et peuvent vous aider à développer votre compréhension de la fonction de vos émotions et comment les gérer. Vous pouvez nous contacter par l’adresse courriel admin@cfir.ca et un membre de notre équipe sera heureux de vous aider.  

Alexie Carrière, M.Éd., P.A.(Stagiaire) est une psychothérapeute autorisée (stagiaire) qui offre de la thérapie en anglais et en français aux adultes. Elle utilise une approche intégrative et a de l’expérience à soutenir des individus avec différentes préoccupations, incluant les difficultés avec la régulation des émotions, l’anxiété, le fonctionnement sexuel, les traumatismes, la dépression, l’estime de soi et l’image corporel.    

Boîte à outils pour la régulation des émotions- Partie 1 

Chaque jour, nous faisons l’expérience de plusieurs émotions. Elles jouent un rôle sur nos comportements et nos pensées, et guident nos actions. Elles ont différentes fonctions, telles que la motivation et la communication. Par exemple, la peur peut nous motiver à fuir une situation ou à se cacher d’un danger. La tristesse peut provoquer des larmes dans nos yeux et nous pouvons baisser la tête. Dans une situation sociale, ces expressions et changements physiques peuvent communiquer à une autre personne que nous sommes tristes (Harris, 2019 et Van Dijk, 2012).  

En tant qu’êtres humains, il est normal et nécessaire d’avoir des émotions. Certaines sont plus difficiles que d’autres, comme l’anxiété et la colère, et il est normal de vouloir arrêter de les ressentir ou même d’essayer de s’en débarrasser. Comme nos émotions sont nécessaires, il n’est pas possible de s’en débarrasser complètement. Nous pouvons toutefois apprendre à les réguler. La régulation des émotions est la capacité à comprendre, à nommer, à exprimer, à gérer et à tolérer nos émotions.  

La régulation des émotions est une capacité qui peut s’apprendre et se développer. En apprenant la régulation de nos émotions, nous pouvons développer une meilleure qualité de vie, avoir le sentiment de mieux gérer et tolérer nos émotions, améliorer nos relations interpersonnelles et réduire l’impact des émotions difficiles sur notre bien-être (Harris, 2019 et Van Dijk, 2012). Un professionnel de la santé mentale peut vous aider à mieux comprendre les signes physiologiques de vos émotions afin de pouvoir mettre en mots vos expériences internes. Par exemple, l’accélération du battement de cœur, la respiration rapide et le sentiment de « papillons dans le ventre » peuvent indiquer l’anxiété. La sensation de chaleur, la tension dans la poitrine et le serrement de la mâchoire peuvent indiquer la colère. Vous pouvez ensuite apprendre des stratégies de régulation des émotions pour gérer ces signes physiologiques.  

Veuillez voir la partie 2 de ce blog pour trouver des techniques et des outils que vous pourriez utiliser pour développer et améliorer votre régulation des émotions.  

Si vous rencontrez des difficultés à réguler vos émotions, à les identifier et à les reconnaitre ou si vous croyez qu’elles peuvent causer des difficultés dans votre vie, la thérapie peut être un processus qui peut vous aider à développer la régulation émotionnelle. Les thérapeutes du CPRI-CFIR sont disponibles pour vous soutenir dans ce processus et peuvent vous aider à développer une compréhension de la fonction de vos émotions et comment les gérer. Vous pouvez nous contacter par l’adresse courriel admin@cfir.ca et un membre de notre équipe sera heureux de vous aider.  

Alexie Carrière, M.Éd., P.A. (Stagiaire) est une psychothérapeute autorisée (stagiaire) qui offre de la thérapie en anglais et en français aux adultes. Elle utilise une approche intégrative et a de l’expérience à soutenir des individus avec différentes préoccupations, incluant les difficultés avec la régulation des émotions, l’anxiété, le fonctionnement sexuel, les traumatismes, la dépression, l’estime de soi et l’image corporel.    

Que puis-je faire pour progresser dans mon processus de changement? Partie 2

Dans cette deuxième partie du blog sur les étapes du changement, quelques techniques vous sont partagées pour vous aider à passer d’un stade à l’autre ou à soutenir un proche qui vit un processus de changement.Notez, cependant, que revenir à une étape précédente n’est pas un échec. Peut-être cela peut-il êtreconsidéré comme un rappel que plus de travail devait être fait à l’étape précédente avant de passer à lasuivante. Les humains changent constamment et s’adaptent à des situations externes et internes; parconséquent, il est normal que notre motivation fluctue également.

  1. Pré-contemplation : À ce stade, comme nous ne sommes peut-être pas encore conscients des conséquences du comportement, il peut être aidant de l’évaluer, et de réfléchir à ce que l’on veut. End’autres termes, nous voulons être plus conscient du comportement et de ses impacts.
    • Comment aider quelqu’un au stade de la pré-contemplation:
      • Offrir votre support et écoute active.
      • Fournir de l’information sur les répercussions du comportement, sans porter de jugement.
  2. Contemplation : Maintenant que vous commencez à connaître les répercussions du comportement,vous serez plus en mesure d’identifier les avantages et les inconvénients d’apporter un changement.Cela peut aider à considérer comment votre vie pourrait être différente si vous modifiez le comportement de quelconque façon.
    • Comment aider quelqu’un à l’étape de la contemplation:
      • Discuter des avantages et des inconvénients du changement avec la personne.
      • Laisser la personne décider elle-même si elle veut changer le comportement.
  3. Préparation : À ce stade, nous voulons identifier tous les obstacles qui peuvent entraver auchangement, ainsi que les compétences et les étapes nécessaires pour y parvenir.
    • Comment aider quelqu’un à l’étape de la préparation:
      • Aider la personne à identifier les obstacles potentiels.
      • Encourager la personne dans sa décision et sa planification.
  4. Action : Ici, nous voulons utiliser votre système de soutien et vos stratégies d’adaptation pour que lechangement se produise aussi longtemps que possible. N’oubliez pas qu’il est normal de revenir à l’étape de la préparation (ou à une autre étape précédente) et de penser à plus d’avantages et d’inconvénients ou d’identifier d’autres obstacles qui ont complexifié la mise en place du plan d’action.
    • Comment aider quelqu’un à l’étape de l’action:
      • Contacter la personne et prenez de ses nouvelles.
      • Rappeler-lui les avantages à long terme de ses objectifs.
      • Jouer un rôle de soutien dans la vie de la personne.
  5. Maintien : Une fois que le plan d’action a été mis en pratique, nous voulons identifier des stratégies etdes outils d’adaptation pour aider à le maintenir pendant une plus longue période de temps. L’idée estd’avoir des outils qui peuvent être utiles pour vous soutenir lorsque vous vivez différentes émotions (parexemple: Vers quoi/vers qui vous tournerez-vous lorsque vous serez heureux? Quand vous êtes triste?Vous sentez-vous à risque de revenir à l’ancien comportement si vous avez une mauvaise journée?)
    • Comment aider quelqu’un à l’étape de la maintenance:
      • Aider la personne à élaborer un plan pour la soutenir à long terme.
      • Rappeler à la personne ses forces et ce qu’elle a accompli jusqu’à présent.

Si vous éprouvez des difficultés à changer un comportement ou si vous avez de la difficulté à soutenir unproche dans son propre processus de changement, sachez qu’il y a des thérapeutes au CFIR-CPRI qui sontdisponibles pour vous soutenir. Nos professionnels sont formés pour vous aider à mieux comprendre ce quivous empêche d’atteindre les changements que vous souhaitez, et de développer votre motivation. Contactez-nous via admin@cfir.ca et un membre de notre équipe se fera un plaisir de vous aider.

Natalie Guenette, M.A., R. P. est une psychothérapeute autorisée qui travaille avec des adultes en anglais eten français. Elle travaille avec un cadre intégratif et fournit des services à ceux qui éprouvent un large éventailde difficultés, y compris la consommation de substances, la dépression, l’anxiété, l’estime de soi et lestraumatismes.

Pourquoi je ne peux pas changer? Partie 1

Vous êtes-vous déjà senti coincé et incapable de changer un comportement ? Vous n’avez pas la motivation de faire le changement nécessaire ? Vous vous sentez comme si ce n’est pas encore le bon moment ? C’est peut-être parce que vous êtes encore ambivalent par rapport au changement. 

Le modèle théorique (Prochaska et al., 1992) décrit 5 étapes que les gens rencontrent lorsqu’ils essaient de changer. Les recherches montrent que ce modèle peut être efficace à changer une variété de comportements, tels que les dépendances (Rahian, N. & Cogburn, M., 2023). Il est important de noter qu’il est commun, et normal, de passer d’une étape à une autre, et même de faire un retour vers une étape que nous avions précédemment « terminée », car le processus de changement n’est PAS linéaire. 

  1. Pré-contemplation : À ce stade, les gens ne voient pas leur comportement comme un problème et, par conséquent, ne pensent pas nécessairement à le changer. Il peut y avoir une résistance à apporter desmodifications et /ou à recevoir de l’aide. On nie souvent le comportement problématique.
  2. Contemplation : Dans cette deuxième phase, les gens commencent à reconnaître que le comportement peutêtre problématique et commencent à envisager un changement. En raison de l’ambivalence autour duchangement, il est fréquent que les gens restent coincés à ce stade pendant un certain temps. À l’étape de lacontemplation, les gens considèrent généralement les avantages et les inconvénients du changement. Par contre, les inconvénients à modifier le comportement continuent de peser plus dans la balance.
  3. Préparation : Les gens s’engagent à changer à ce stade et ont généralement commencé à prendre desmesures pour changer. Un plan d’action est établi, et les avantages du changement l’emportent maintenantsur les inconvénients dans la balance.
  4. Action : À l’étape de l’action, les gens participent activement à la modification de leur comportement. C’estgénéralement le stade le plus court, et aussi l’étape où les gens sont les plus à risque de revenir aucomportement initial, ou, en d’autres termes, de rechuter.
  5. Maintien : Cette dernière étape est atteinte lorsque les gens ont maintenu le changement pendant environ sixmois. Le risque de rechute a diminué, et les gens renforcent leur confiance dans leur capacité à maintenir lesnouvelles stratégies d’adaptation développées tout au long du processus de changement.

Les thérapeutes de CFIR-CPRI peuvent vous aider à vous soutenir dans votre processus de changement pourmieux comprendre ce qui vous empêche d’atteindre les changements que vous espérez, et aussi pourdévelopper votre motivation au changement. Contactez-nous via admin@cfir.ca et un membre de notre équipese fera un plaisir de vous aider.

Natalie Guenette, M.A., R. P. est une psychothérapeute autorisée qui travaille avec des adultes en anglais eten français. Elle travaille avec une approche intégrative et offre des services à ceux qui éprouvent un largeéventail de difficultés, y compris la consommation de substances, la dépression, l’anxiété, l’estime de soi et lestraumatismes.

Comment votre enfant peut-il bénéficier d’une évaluation psychoéducationnelle?

L’école peut être difficile pour les enfants de tout âge, notamment avec les pressions scolaires et sociales qui augmentent àchaque nouvelle année d’études. Les enfants qui éprouvent des difficultés à l’école peuvent être à risque de diversesexpériences négatives telles que l’anxiété, la dépression, une faible estime de soi et des problèmes comportementaux etsociaux. Au fur et à mesure que le temps passe et que les charges de travail augmentent, les enfants en difficulté peuventconstater que les stratégies qui les ont aidés dans le passé ne sont plus aussi efficaces et qu’il faut plus de temps et encoreplus d’efforts pour maintenir le niveau auquel ils performent actuellement. Lorsque les difficultés ne sont pas prises en compte, les enfants peuvent souvent se sentir perdus, sans soutien et désespérés quant à l’avenir. Heureusement, il existedes moyens d’identifier leurs difficultés et de mieux les soutenir à l’école et à la maison. L’une de ces façons est uneévaluation psychoéducationnelle, menée par un psychologue et son équipe concernée.

Qu’est-ce qu’une évaluation psychoéducationnelle?   

Une évaluation psychoéducationnelle aide les enfants de différentes façons. Elle peut aider à:

  • Identifier les force ainsi que les difficultés
  • Déterminer la présence de troubles d’apprentissage et/ou de troubles tels que le TDAH et le TSA
  • Déterminer la présence de la douance    

L’objectif de ce type d’évaluation est de fournir une meilleure compréhension du développement de votre enfant parrapport aux autres enfants de son âge, et peut aider votre enfant à obtenir le soutien dont il a besoin à l’école. Le rapportreçu suite à cette évaluation peut être partagé à l’école de votre enfant pour l’informer des types de soutien oud’accommodement dont votre enfant pourrait bénéficier afin qu’il puisse fonctionner au mieux de ses capacités (p. ex.,temps supplémentaire, soutien individuel). L’évaluation peut même servir de base pour surveiller les progrès et leschangements au fil du temps, tout au long de la carrière scolaire de votre enfant (dans le cas d’évaluations multiples).

Une évaluation psychoéducationnelle peut vous fournir, à vous et à votre enfant, une meilleure compréhension d’eux-mêmes, de leurs capacités, et peut les préparer à apprendre de nouvelles stratégies pour les aider à réussir à l’école et dans d’autres sphères de leur vie.

Si vous croyez qu’une évaluation psychoéducationnelle peut être utile pour votre enfant, les cliniciens du CFIR-CPRI sont prêts à vous soutenir dans ce processus. Contactez-nous via admin@cfir.ca et un membre de notre équipe se fera unplaisir de vous aider.

Massimo Di Domenico, M.A.,is a therapist working under the supervision of Dr. Nalini Iype, C.Psych. and is also working towards the completion of his PhD in Clinical Developmental Psychology. He provides both treatment and assessment services to individuals of all ages – children, adolescents, and adults. Working with an integrative framework, he treats those suffering from depression and anxiety, difficulties in social relationships, and concerns related to parenting and family dynamics. For those seeking answers on how they, or their child, learn or work best, he also provides assessment services for learning disorders and ADHD.

Comment les hommes répondent-ils au stigma entourant la santé mentale?

Les personnes de tous les genres, de tous les âges et de toutes les origines sont touchées par la stigmatisation entourant la santé mentale. La dépression, l’anxiété et d’autres troubles de santé mentale ne sont souvent pas traités aussi sérieusement que les maladies physiques en raison de la stigmatisation qui est complexe et omniprésente. Les défis au niveau de la santé mentale sont stigmatisés depuis longtemps, principalement en raison d’un manque de sensibilisation à ces maladies. Pour les hommes, cette stigmatisation est susceptible d’être plus sévère et complexe.

L’une des causes sous-jacentes de cette problématique est la masculinité toxique que l’on retrouve dans la société. Certains hommes peuvent avoir tendance à se ronger de l’intérieur afin de paraître forts à l’extérieur. Ceci est généralement fait pour éviter de paraître « faible », ce qui est une qualité que notre culture dévalorise principalement chez les hommes.

Les hommes ont souvent du mal à se sentir suffisamment en sécurité pour tendre la main et obtenir de l’aide pour leur dépression, anxiété, et autres défis, par peur d’être jugés et rejetés. Par conséquent, les hommes au Canada sont trois fois plus susceptibles que les femmes de se suicider (https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/vie-saine/donees-suicide-canada-infographique.html). Les hommes peuvent trouver plus difficile d’obtenir de l’aide pour leur santé mentale avant de se suicider, ce qui pourrait être une explication à ce phénomène.

Nous devons continuer à lutter contre ce stigma si nous voulons inverser ce déséquilibre. En tant que société, nous devons changer la façon dont nous percevons la santé mentale pour les personnes de tous les genres. Le besoin de soutien en santé mentale doit être normalisé, et toutes les personnes doivent avoir accès à ces services. Il est important de comprendre que, peu importe notre âge, notre sexe, nos antécédents ou d’autres caractéristiques, les problèmes de santé mentale sont sans aucun doute de véritables difficultés qui peuvent être incapacitantes pour quiconque en souffre.

Si vous êtes un homme qui éprouve des défis au niveau de votre santé mentale, sachez que vous n’avez pas à tout faire par vous-même. Être vulnérable et chercher de l’aide est un signe de courage. Sara Gharibi, M.Psy., R. P., est Psychothérapeute Autorisée au Centre pour les relations interpersonnelles. Elle offre de la psychothérapie axée sur les traumatismes en mettant l’accent sur la santé mentale des adultes qui souffrent d’anxiété sociale, d’anxiété généralisée, d’épuisement professionnel, de dépression et d’autres difficultés de santé mentale. Sara offre des services de psychothérapie en anglais, en français et en farsi.

DEUIL: Deuxième partie : Traverser un processus de deuil

De Dr. Karine Côté, C.Psych.

Personne n’est à l’abri de vivre des expériences de pertes et de deuil, telles qu’une séparation, perte d’autonomie, changement dans notre mode de vie, licenciement, perte d’un être cher… Voici quelques stratégies pouvant aider à traverser l’expérience du deuil. 

Stratégies pour gérer le deuil

1) Étiqueter nos émotions, nos pensées et nos réactions, reconnaître qu’elles font partie intégrante d’un processus de deuil. Lorsque j’ai des clients endeuillés qui s’interrogent sur leur perte de motivation, leur difficulté à se concentrer ou à contrôler leurs émotions, je les invite à qualifier leur expérience comme une réaction normale liée à leur processus de deuil. Plus l’on comprend notre expérience, plus il est facile de la normaliser.

2) Consacrer du temps au contact et à l’expression des émotions. Nous savons que plus nous évitons les émotions, plus elles seront intenses et douloureuses. Être intentionnel avec quand et comment nous voulons exprimer nos émotions peut nous aider à mieux les gérer. Cela peut inclure la tenue d’un journal, regarder un film triste pour provoquer des pleurs ou parler à quelqu’un qui peut offrir de l’écoute active et du soutien.

Ces deux premières stratégies doivent aussi être suivies d’actions pour prendre soin de soi :

3) Pratiquer des activités d’autosoins régulièrement. J’encourage mes clients à identifier ce qui leur apporte de la joie et du réconfort, ce qui les aide à se sentir eux-mêmes, puis à l’intégrer dans leur routine quotidienne. Cela peut inclure l’activité physique, prendre de longs bains, socialiser, caresser son animal de compagnie – le but de ces activités est d’apporter un certain niveau d’apaisement.

4) S’offrir de l’autocompassion. Lorsque nous traversons une période difficile, la dernière chose dont nous avons besoin est de nous juger dans notre expérience. J’invite mes clients à s’offrir la même empathie qu’ils offriraient à tout autre être humain.

5) Demander du soutien. Bien sûr, il est important de prendre le temps de traiter notre propre expérience – mais nous avons aussi besoin du soutien de nos proches. J’invite toujours mes clients à contacter leur cercle de soutien, et à reconnaître qu’ils seraient présents pour leurs proches s’ils se trouvaient dans une situation similaire. Je leur rappelle aussi que le deuil est universel, les autres peuvent souvent nous comprendre mieux que l’on ne le croyait. Je les aide à reconnaître qu’ils ne sont pas un fardeau, mais un être humain qui traverse une expérience humaine et qui a besoin d’un contact humain.

Quand est-il important d’aller consulter en thérapie ? 

Il peut être important de consulter un professionnel de la santé mentale lorsque nous nous sentons coincés dans notre processus de deuil ou que nous pouvons identifier des signes de deuil complexe, tels que :

  • la douleur liée à la perte ne s’estompe pas
  • le fonctionnement quotidien est significativement impacté, incluant changements dans le sommeil et l’appétit
  • sentiments intenses de tristesse, de désespoir et de détachement
  • colère persistante
  • difficulté marquée d’accepter la perte
  • tendance à éviter tous stimuli qui rappellent la perte
  • incapacité à se concentrer sur autre chose que la perte
  • aucune capacité d’adaptation pour faire face à la perte
  • pensées et comportements autodestructeurs

Dans notre équipe au CPRI, nous avons de nombreux professionnels formés pour aider les individus à mieux comprendre leur deuil, ainsi que leurs émotions et besoins qui lui sont associés, à développer des stratégies d’adaptation, à apprendre à partager leurs expériences et besoins avec leurs proches et à redéfinir leur nouvelle normalité. N’hésitez pas à nous contacter et il nous fera plaisir de vous soutenir ! 

Dr. Karine Côté, C.Psych. est une psychologue et superviseure clinique au Centre pour les relations interpersonnelles (CPRI). Dr. Côté offre des services psychologiques aux adultes et aux couples éprouvant un large éventail de difficultés psychologiques et relationnelles liées aux troubles de l’humeur et anxieux, traumatismes, troubles alimentaires, troubles du sommeil et les blessures d’attachement. Elle travaille à partir d’une approche humaniste et intégrative, puisant dans diverses modalités de traitement, telles que l’approche psychodynamique et basée sur la mentalisation, la thérapie centrée sur les émotions et la thérapie fondée sur l’auto-compassion.